Fin juillet dernier, le gouvernement a pris une décision forte qui suit la proposition de la Convention citoyenne pour le Climat. En effet, dès le 1er janvier 2022, l’installation de chaudières au fioul sera interdite dans les logements neufs. De plus, il sera également impossible de faire remplacer un ancien équipement par un nouveau utilisant la même énergie. Nous vous expliquons la mise en œuvre de cette mesure et comment vous y préparer si vous êtes concerné.

Le fioul, ennemi numéro 1 de la transition écologique

Source d’énergie coûteuse et polluante, le fioul équipe toutefois encore aujourd’hui plus de 4 millions de ménages en France. Le gouvernement avait d’ores et déjà pris des mesures pour encourager les Français à opter pour une autre source d’énergie. Il s’agissait notamment, jusqu’en 2020, de crédits d’impôts dans le cadre du CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), qui offraient notamment une prime de conversion pour les ménages les plus modestes concernant la dépose de la cuve de fioul et le changement de chaudière.

Ce coup de pouce non négligeable n’a pas eu les effets escomptés, le gouvernement a donc décidé d’aller encore plus loin pour que le fioul devienne persona non grata dans les logements français.

Les étapes pour la fin du chauffage au fioul

L’objectif du gouvernement a été clairement annoncé : d’ici 2030, plus aucun ménage ne devra se chauffer avec un équipement utilisant du fioul. La première mesure concerne donc les nouvelles installations : les chaudières fioul ne sont tout bonnement plus autorisées dans les logements neufs depuis le 1er janvier 2021.

Pour les installations existantes, leur disparition programmée sera progressive. Il est évidemment impossible de demander aux Français de changer du jour au lendemain d’équipement.  Pour les ménages qui sont déjà équipés d’une chaudière fonctionnant au fioul, aucun changement de chauffage obligatoire n’est à prévoir pour l’instant. Ce sont donc en premier lieu les chaudières en fin de vie qui sont concernées, car il est désormais interdit de les remplacer par un équipement neuf au fioul.

Les aides pour changer de chaudière

Même si votre équipement fonctionne parfaitement, il n’est pas trop tôt pour envisager son remplacement. En effet, celui-ci sera inéluctable dans quelques années, et si les aides sont aujourd’hui intéressantes, il n’est pas certain qu’elles le soient toujours jusqu’en 2030. Il est donc pertinent de profiter dès à présent du panel de coups de pouces disponibles, ou en tout cas de s’y pencher pour établir le coût du changement de votre chaudière fioul.

Le « Coup de pouce chauffage », lancé en janvier 2019, est une prime exceptionnelle, versée pour tout changement d’une chaudière au fioul par un équipement utilisant des énergies renouvelables ou à haute performance énergétique comme les pompe à chaleur, les chaudières gaz à très haute performance énergétique, certains appareils de chauffage au bois, etc. Cette prime, pilotée par les vendeurs d’énergie comme EDF par exemple, s’adresse à tous les ménages, même si elle est d’un montant plus important pour les plus modestes. Vous pouvez en profiter jusqu’à la fin juillet 2021.

Outre cette aide, vous pouvez également bénéficier d’une prime appelée MaPrimeRenov’, qui fusionne l’ancien CITE (supprimé en 2021) et Habiter Mieux Sérénité, une aide de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat).  Pensez également à l’éco-PTZ : ce prêt à taux zéro peut vous permettre de financer avec souplesse votre nouvelle installation.

En changeant votre chaudière fioul avant d’y être obligé, vous vous inscrivez d’ores et déjà dans une démarche écologique. De plus, votre nouvel équipement vous fera faire des économies substantielles sur vos dépenses d’énergie ! Vous pouvez également profiter du fait d’être engagé dans cette démarche pour vous interroger concernant l’isolation de votre maison, pour gagner en confort et alléger encore davantage vos factures.